Aux côtés du célèbre Stabat Mater, déjà enregistré avec succès par le RIAS Kammerchor, voici l'autre joyau de la musique sacrée de Rossini, le dernier de ses "péchés de vieillesse". Cette Petite Messe solennelle était certes petite de par ses effectifs (les instruments sont limités à deux pianos et un harmonium), mais tout à fait solennelle de par son ampleur et sa formidable puissance dramatique. L'ouvrage constitue à maints égards le testament musical du compositeur. l'instar de ses collègues critiques, éblouis, Filippo Filippi écrivait d'ailleurs au lendemain de la création, en mars 1864 : "Cette fois, Rossini s'est surpassé lui-même, car personne ne saurait dire ce qui l'emporte, de la science ou de l'inspiration."