Acteur, scénariste, cinéaste, Jacques Nolot a mis en scène ses proches pour faire de sa vie le cadre de ses fictions. Du Sud-Ouest où il grandit et qu'il retrouve dans son premier film à l'introspection d'Avant que j'oublie, il a marqué de son élégance les milieux qu'il a traversés, abordant l'homosexualité avec frontalité, pudique et cru comme tout amoureux nostalgique. Ce coffret réunit pour la première fois ses trois longs métrages. Ils sont complétés du court métrage Manège, de La Matiouette d'André Téchiné, dont il est le scénariste et qu'il revisitera avec L'Arrière-pays, et du portrait filmé de Jacques Nolot réalisé pour la collection " Cinéma, de notre temps ". "Avant que j'oublie" (2007) : Pierre, 60 ans, après la mort de son ami "un papa une maman une banque", se confronte à lui-même, à la difficulté d'écrire, à la maladie, à la solitude. Seul, il ira au bout de ses fantasmes. (108 min). "La chatte à deux têtes" (2002) : Pierre, 50 ans, ancien gigolo, écrivain à ses heures, se réfugie après la mort de son fils dans un cinéma porno hétérosexuel. Il se racontera avec humour et se servira de la caissière pour draguer le jeune projectionniste. Ils repartiront tous les trois main dans la main. "L'arrière-pays" (1997) : Jacques Pruez, 45 ans, "acteur parisien", retourne dans son village pour la mort de sa mère après vingt ans d'absence. Il découvrira les ragots du village... que son père n'est pas son père. Il repartira seul comme il est venu. (90 min). + Répétitions avec les acteurs (16 min). Bonus : "La matiouette" (1983, réalisé par André Téchiné, scénario de Jacques Nolot) : Jean-Claude, comédien à ses heures, revient dans son village natal après dix ans de silence. Il retrouve son frère qui a repris le salon de coiffure paternel. Les retrouvailles seront difficiles. L'un est voué à rester, l'autre à fuir. (48 min). "Manège" (1986) : Un homme d'une quarantaine d'années "fait" les gares, joue les hétéros et emmène sa nouvelle proie au bois de Boulogne pour parvenir à ses fins. (11 min). "Nolot en verve. Ecrire, jouer, filmer" (2014, réalisé par Estelle Fredet) : face à des extraits de ses films, J. Nolot passe de la vie au cinéma et du cinéma à la vie. Depuis La Matiouette, premier texte improvisé au théâtre, l'écriture le conduit presque par accident vers le cinéma, où le travail avec ses acteurs apparaît au coeur de sa mise en scène. (75 min)