Ces litanies de Gilbert Amy peuvent s'entendre comme un double hommage au sanctuaire de Ronchamp et à l'architecte génial de sa "réinvention" en 1955 Le Corbusier. Les forces musicales font appel à un ensemble vocal mixte (les Solistes XXI dirigés par Rachid Safir), deux chantres de plain-chant (Dominique Vellard et Emmanuel Virstorky), un quatuor à cordes (Quatuor Parisii) et un percussionniste (Abel Billard) jouant notamment du vibraphone et des cloches-tubulaires. Des forces somme toute modestes, eu égard aux dimensions du sanctuaire, à l'intimité du site. C'est une manière d'itinéraire liturgique et sonore où les langues traditionnelles de la tradition occidentale chrétienne (grec et latin) alternent avec le français, pour les besoins de la cause, rappelant le rôle prépondérant et international des pèlerinages médiévaux