"En avril 1940, le Gouvernement de Vichy ordonna l'internement de tous les "nomades" de France, suivant un arrêté qui stipulait notamment : "la circulation des nomades représente, en temps de guerre, un risque de diffusion des informations stratégiques". Plus de six mille Tsiganes, pourtant de nationalité française, furent ainsi enfermés dans une trentaine de camps en France, jusqu'à la fin de la guerre, et parfois même au-delà. Partant de ce fait historique souvent méconnu, ce film nous entraîne dans le présent des Tsiganes aujourd'hui... L'origine de ce film se trouve peut-être dans les paroles d'une chanson de Jean Ferrat que j'écoutais enfant, Les derniers Tsiganes : "C'en est bien fini, nous ne verrons plus, de l'Andalousie les Gitans venus..." Une phrase m'impressionnait particulièrement : "Et la liberté, femme de Gitan, tombe poignardée sous l'effet du temps..., nous vivons le temps des derniers Tsiganes". En grandissant, j'ai découvert peu à peu de qui parlait cette chanson, et au fil des années, j'étais de plus en plus attentif à la présence des Tsiganes. Un jour, j'ai compris que je pouvais faire ce film pour aller à leur rencontre." (Henri-François Imbert)